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Une semaine en pick-up en Gaspésie

  • Photo du rédacteur: hacquinfanny
    hacquinfanny
  • 12 sept. 2021
  • 8 min de lecture

Dernière mise à jour : 23 janv. 2022



Le 31 août 2021 marque le début de notre grande aventure ! Les mains chargées de bagages (6 valises, rien que ça) on embarque à Roissy direction : Montréal. Covid oblige, à cette époque les frontières sont fermées pour les touristes. Mais c’est fou car le vol est tout de même plein de jeunes qui partent, comme nous, s’installer au Canada. Après 7h de vol, 2 films, 1h de Angry Bird, 1h de sieste, 6h de décalage horaire et 4h d’attente à l’immigration canadienne pour obtenir notre visa on arrive enfin en Amérique du Nord. L’excitation est à son comble. Après 2 ans de préparatifs on y est enfin.

Les deux premiers jours on découvre la ville, on s’occupe des sujets administratifs (rdv banque, rdv assurance, visite appartement…) et on retrouve Marion une de nos meilleures amies que l’on n’avait pas vue depuis 1 an. Ici à Montréal on a toutes les deux un job qui nous attend mais avant de commencer on a une semaine devant nous et on décide d’en profiter en partant directement en vadrouille direction la Gaspésie. Cette région se situe à 10 heures de route de Montréal et une fois notre travail commencé, il nous aurait été plus difficile d'y aller.


JOUR 1 : On récupère notre pick-up aménagé

-le 3 septembre-


Nous voilà donc en route pour aller récupérer un pick-up aménagé dans lequel on vivra pendant une semaine. C’est une grande première pour nous ! On récupère donc ce monstre de 7m de long et pour la petite anecdote le loueur (Canadream) nous donne les clés avec aucune explication. Uniquement un petit livret explicatif et une vidéo à télécharger sur internet. Nous qui nous attendions à avoir 1h d’explications on se retrouve à deux pendant 1h à tenter de comprendre le fonctionnement de l’électricité, du propane, du traitement des eaux usées, du compteur électrique et j’en passe. Quand on dit que les québécois sont chill, ils le sont vraiment ! Les premiers kilomètres ça nous fait tout drôle puis on fait un STOP dans un Subway et c’est parti.


On arrive de nuit à 23h au camping du quai à Rivière du Loup. Petite surprise en arrivant : devant notre camping se trouve un château de Noel qui donne une atmosphère toute particulière à l’endroit. On gare notre bolide à côté d’une famille de québécois qui sont entrain de discuter autour d’un feu (on s’apercevra pendant ce voyage que c’est leur rituel chaque soir).


JOUR 2 : Parc national du Bic

-le 4 septembre-


Le lendemain on se rend dans un supermarché d’ici, Super C, pour nos premières courses. Travaillant dans la grande distribution en France on est comme des gosses à observer toutes les différences et on se rend compte qu’on est vraiment bien en Amérique. Les rayons sodas et gâteaux salés prennent la moitié du magasin, cookies de partout, tout est en format maxi, on peut acheter des pogo et tout tourne autour du sucre du sucre du sucre ! Pour le reste de la journée on fera une randonnée au Parc national du Bic.




On est montée au pic Champlain où on croisera nos premiers animaux sauvages dont des biches vraiment pas farouches. On aura aussi la chance de voir un superbe coucher de soleil du côté de la baie Ha Ha. Le soir on dort au camping municipal Saint Fabien en face du parc national. Le soir première péripétie : notre chauffage ne fonctionne pas. On passe 30min au téléphone avec l’assistance à tester le propane dans la nuit dehors avec nos lampes frontales. C’est un échec, RDV demain matin sur le parking d’un McDo pour qu’un technicien vienne nous aider.



JOUR 3 : Route et péripéties

-le 5 septembre-

Le réparateur venant de Rimouski n’arrive pas à réparer notre chauffage, on ira donc chez Canadian Tire acheter une chaufferette pour le reste du séjour. Aujourd’hui on passera une bonne partie de la journée sur la route.

La route est longue, très longue. On longe le Saint Laurent une bonne partie du temps puis on rejoint la ville de Gaspé. D’ailleurs, big up à la ville de Murdochville qui est le seul lieu de vie de la RN197 qui dure 200km au milieu de la forêt. On se rendra aussi compte qu’aucune de nous ne capte le réseau et ce sera le cas pendant tout le séjour. Lost in the middle of nowhere. On a dû s’arrêter à un Subway et trouver notre route en se connectant au wifi depuis le parking (on se rappellera du mot de passe salade111 qui nous a sauvé). Il y a vraiment très peu de monde on est entourées de nature et les quelques villes du coin sont minuscules. Le midi on fait une pause repas face à la mer à Cap Chat. On n’avait pas réservé de camping, on trouvera donc à 20h une place dans un petit camping typique et surprise : en parlant avec le gérant, sa femme est originaire de Metz ! Rencontre improbable. Nouvelle péripétie : on n’a pas pensé à prendre un seul dollar en monnaie et les douches sont payantes. Bon… Ce sera pour demain !


JOUR 4 : Percé et rivière Émeraude

-le 6 septembre-



Quasiment pas de route aujourd’hui ! Le matin on profite de la plage Haldimand tout près de notre camping. L’après-midi on fait une randonnée qu’on a toutes les deux adorée à la rivière Émeraude. C’était magnifique et encore une fois on est seule au monde.


On mange encore face à la mer (les joies de la vie en van) et en fin d’après-midi on rejoint la ville de Percé où on se balade le long de la mer pour découvrir son emblématique rocher percé. Le « centre-ville » est composé d’une rue principale hyper typique avec des motels à l’américaine.






On aime beaucoup l’ambiance qui règne ici. Le soir on va boire une bière à la microbrasserie du P’tit Caribou, on se fait un p’tit yam’s et direction le camping du village de Percé puis douche (enfin) et au lit.








JOUR 5 : Ile Bonaventure

-le 7 septembre-


On se réveille sous un grand soleil et en ouvrant la porte du pick-up on découvre que notre emplacement donne une vue imprenable sur le rocher Percé. Petit déjeuner au soleil et départ pour une journée excursion sur l’ile Bonaventure qui se trouve juste en face de Percé.

On prend donc un bateau qui nous fait d'abord le tour de l'ile avant de nous faire débarquer. L’ile possède une faune et une flore incroyable. Ça nous fait penser à la contrée dans le Seigneur des Anneaux. On rencontre en bateau de nombreux phoques, un renard sur l’ile et d’autres animaux. Mais surtout on fait une randonnée pour traverser entièrement l’ile et rejoindre un spot où se situe une colonie de fous de bassan. Mais attention c’est THE colonie : 100 000 oiseaux y vivent !


C’est incroyable le bruit qu’ils font. Ils sont tous réunis sur une falaise et le soir en retournant sur la ville de Percé en bateau on assiste à une scène incroyable : des milliers de fous de bassan décident de se lancer dans une partie de pêche. Pendant une demi-heure on assiste donc à ce spectacle fou d’oiseaux qui plongent à pleine vitesse tout droit dans l’eau pour chopper des poissons.


On reprend ensuite la route pour revenir sur nos pas vers Gaspé et on s’arrête pour la nuit au camping baie de Gaspé situé à côté du parc national du Forillon. Le soir on va prendrel’apéro sur la plage de Cap-aux-Os où on assite à un coucher de soleil magique. Quelle journée, et on ne le sait pas encore mais demain sera encore plus fou…


Le saviez-vous ? : L’ile de Bonaventure se trouve à 3Km de la côte, elle a été peuplée de sa faune grâce à la mer qui gèle. Les animaux pouvaient donc traverser à pied de la côte à l’île

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JOUR 6 : Baleines, ours & parc national du Forillon

-le 8 septembre-


Réveil 7h30, on enfile chacune 10 couches de vêtements et on rejoint le port de Gaspé où on a RDV à 9h pour une excursion en zodiac direction la rencontre avec les baleines. Notre zodiac est tout petit, on est 10 dedans et avec Fanny on est installées pile à l’avant. Notre guide est un pur québécois avec l’accent qui va bien ! On restera en mer de 9h à 13h et on verra de nombreux phoques gris et des phoques blancs, des marsouins (petits dauphins tout blancs) mais aussi les fameuses baleines à bosse. Elles ne sont pas trop agitées car la tempête Ida était passée par là quelques jours auparavant et cela avait engendré une mer très agitée. Elles n'étaient donc pas trop démonstratives à plonger et montrer leurs queues, mais elles restent tellement impressionnantes ... Lors de notre excursion elle était donc simplement entrain de dormir et on voyait malgré tout leur « dos » ressortir de l’eau ainsi que leur souffle et c’était vraiment impressionnant la taille qu’elles faisaient par rapport à notre si petit zodiac.


L’après-midi on s’est rendues au parc national du Forillon où on a fait une randonnée dont on se souviendra toute notre vie… Après 2h de marche on rejoint le phare du « Bout du monde » et il reste quelques centaines de mètres à faire pour rejoindre un belvédère avec une vue sur toute la falaise et la mer. On entame donc le sentier à travers la forêt quand on croise une femme qui nous arrête pour nous dire « mesdemoiselles faites attention une maman ours avec ses deux bébés est dans les parages, j’ai vu un homme partir en courant ». Pas très rassurée on poursuit notre chemin jusqu’au belvédère (il nous reste 2min de marche) et une fois arrivée on aperçoit les ours au loin dans les arbres, pile là où on était quelques minutes avant. Croyez-moi ça fait un drôle d’effet ! Surtout que l’on doit reprendre le même chemin pour rentrer car il n’y en a qu’un seul. On se retrouve donc à suivre un monsieur qui semble s’y connaître en ours et qui marche avec une pierre dans la main « au cas où la maman ours attaque de peur que l’on menace ses petits »… On marche donc avec le cœur qui bat en surveillant chaque branche qui bouge autour de nous et on finit par rejoindre le phare. Et là à peine arrivées les deux oursons et leur maman apparaissent à 20m de nous sur le sentier ! Ils mangent tranquillement des feuilles sans nous calculer. On se trouve un peu plus haut qu’eux et ils ne nous voient pas on passe donc plusieurs minutes à les observer et c’est une sensation incroyable. Un mélange d’adrénaline et de stress. Ce moment sera pour nous deux notre meilleur souvenir de ce voyage car on ne s’attendait pas du tout à cette rencontre dans cette région du Canada.



Le soir on a pris la route retour et on a fait un stop au camping de Grande-Vallée. En arrivant à 19h52, l’accueil était déjà fermé, il faisait nuit, on n’avait pas de réseau et pas de réservation anticipée. On est allée voir deux québécois qui mangeaient au coin du feu à côté de leur énorme camping-car. Ils nous ont prêté leur téléphone et on a pu contacter le gérant pour obtenir un emplacement pour la nuit.

Le vent s'est levé et en pleine nuit nous avons dû bouger notre VR (véhicule roulant comme ils disent ici) car nous avions trop de prise au vent là où on était et ça faisait tanguer le pick-up. Moment assez épique pour rechercher un emplacement plus stable en pleine nuit sous la tempête.


JOUR 7 : Route retour Montréal

-le 9 septembre-


Journée complète de route de la Gaspésie jusqu’au lac Saint-Pierre situé aux portes de Montréal où on a passé la nuit en camping sauvage avant de rendre note pick-up le 10 septembre à 10h. Fin de l’aventure gaspésienne. Le week-end suivant on a emménagé dans notre premier appartement à Montréal : une sous-location pour 5 semaines située sur le Plateau Mont Royal. On s’y sent trop bien, c’est un condo typique avec deux balcons où on peut profiter des températures de l’été indien pendant tout septembre.


NOS CONSEILS :

- En Gaspésie, le réseau TELUS a le monopole, du coup nous n'avions pas de réseau pendant une semaine. Avec le wifi des campings, cela suffit pour donner des nouvelles et chercher les activités du coin. (Pour le GPS : Maps.me permet de naviguer en étant hors ligne)

- En hors saison : Pas besoin de réserver les campings à l’avance, on a toujours trouvé en venant toquer le jour même à la porte.

- Une semaine pour visiter la Gaspésie : trop court, 10 jours minimum seraient mieux

- Préparez-vous à rencontrer beaucoup d’animaux !


By Fanny & Charlotte





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